Les communications > Par auteur > Mariam Abba

Depuis son lancement en 2014, le programme de formation continue dans les zones rurales de Garoua,  Guider et Ngong  a touché environ 1500 apprenants, dont une majorité de femmes 71 % lors de l'édition 2022-2023). Organisé dans 33 centres avec 99 formateurs, ce programme vise à alphabétiser les producteurs de coton en vue de renforcer leurs compétences techniques et socio-économiques. Malgré son succès apparent, peu d'études ont exploré son impact réel sur l'autonomisation des femmes et leur contribution au développement local. Dès lors, une question centrale émerge : dans quelle mesure cette initiative contribue-t-elle à l'autonomisation des femmes rurales et à leur intégration dans le développement local, tout en répondant aux Objectifs du Développement Durable ? L'objectif principal de cet article est donc d'évaluer l'impact de ce programme de formation  en mettant l'accent sur les transformations individuelles et communautaires qu'il engendre. Cette réflexion s'appuie sur la théorie de l'autonomisation,  qui explore les mécanismes par lesquels les individus, en acquérant des compétences et un pouvoir d'action, influencent leur vie et leur environnement. Pour répondre à cette problématique, une méthodologie mixte est adoptée . D'un côté, une quantitative sera menée auprès d'un échantillon d'apprenants afin de mesurer leurs progrès en termes de compétences et d'autonomie. De l'autre,  une analyse qualitative, incluant des entretiens semi-directifs, des groupes de discussions et des études de cas, permettra de cerner les dynamiques de transformation sociale . Cette approche combinée vise à offrir une compréhension à la fois statistique et narrative des résultats obtenus. 

Les résultats escomptés montrent que ce programme a non seulement renforcé les compétences techniques et sociales des participants, mais aussi favorisé leur intégration active au sein de leurs communautés. Toutefois, des défis subsistants, notamment l'accès limité aux ressources complémentaires et la durabilité du programme.